Histoire de Ferrière la Petite extraite du fascicule de Francis Liénard
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Francis Liénard était instituteur à Ferrière la Grande. |
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L’Etymologie du nom de la commune est discutée. Les origines :Le village existait dès le 3ème siècle de notre ère. La preuve en est fournie par l’important cimetière de près de 300 sépultures franques qui a été découvert sur son territoire lors des travaux de terrassement pour l’exploitation de la carrière : l’Hagnacroute, aujourd’hui devenu un agréable espace vert. Le Moyen-Age :Par des acquisitions consécutives à des dons, les moines de l’Abbaye d’Hautmont deviennent seigneurs d’une partie du village. Par la suite, il fut la propriété de divers grands seigneurs comme la famille des « De Croÿ » qui étaient seigneurs du comté de Beaumont, François Lamoral Lebrun seigneur de la Vigne, la famille Bousies. Charles de Bousies sera le dernier seigneur de Ferrière la Petite. C’est François Lamoral Lebrun qui donna au village son blason (les trois brèmes) et y fit construire sa demeure secondaire (l’actuelle mairie), qu’il légua à son gendre, Charles de Bousies, créateur de la faïencerie. La poterie :En 1718 Gilles Gibon, venant de Boufflioux (Belgique) vient installer à Ferrière la Petite l’industrie de la poterie du grès salé. En 1789, il existait 12 ateliers occupant près de 200 potiers qui ont fabriqué plus de 500 000 pièces. Il s’agissait alors de grès bleus, ornés de dessins émaillés. Au 19ème siècle, la production fit place à la production de grès bruns utilitaires à partir de terres extraites du lieu-dit « Les Valettes ». Le dernier potier, monsieur Lambert cessera toute acticité en 1957. La faïence :Quelque temps plus tard vient s’y ajouter la production de faïences (1798 – 1868) qui fera la renommée de Ferrière-la-Petite avec toutes sortes de vaisselle de ménage. Les carrières de marbre :Avant la révolution de 1789, Charles de Bousies possédait au village d’importantes carrières de marbre, dont a été extrait le marbre, entre autres l’escalier de la cour de Bruxelles. Les nouvelles industries :En 1880 on comptait au village d’autres industries : une fabrique de briques réfractaires, une scierie de marbre, une scierie de bois mue à la vapeur, 2 moulins à farine mus à l’eau, 2 brasseries, de nombreuses et sablonnières, des carrières de pierre à bâtir, l’exploitation et le traitement du calcaire avec la SACRA, un four à chaux, « la buserie »: fabrique de tuyaux de grès pour l’évacuation des eaux usées, la fabrication de tuyauteries entrant dans le construction d’équipements frigorifiques. La mairie :En 1865 la commune achète le château à la mort de Eugène Gossuin. Le bâtiment abritera alors l’école des garçons et le logement de l’instituteur dans l’aile droite, la mairie au centre et le presbytère dans l’aile gauche. L’église :L’ancienne église date du 15ème siècle, elle se trouvait alors dans le cimetière à l’angle de la rue de l’église et de la route d’Obrechies. Devenue trop petite, la 1ère pierre de l’église actuelle dédiée à St Médard est posée le 3 juin 1894 par le doyen de Maubeuge. Le maitre-autel en marbre blanc a été fabriqué à Cousolre à partir du marbre issu des carrières du village. Les voies de communication :Le trafic de voyageurs et de marchandises se faisait par diligence et charrettes tractées par des chevaux sur des chemins vicinaux constitués de pierres provenant des carrières du village. La pluie, le gel, les ruissellements et les véhicules lourds aux roues en bois jantées de fer causaient de gros dégâts à ces chemins qui chaque année devaient, de ce fait, être réparés. La rue du Sac, actuelle rue Gabriel Péri, démarrait sur la place et descendait vers le ruisseau de Quiévelon et empruntait le lit de la rivière pavé jusqu’au bas de la rue Denise. Commerces et cafés :Le village a compté jusqu’à 48 cafés en 1914 et aujourd’hui plus un seul… ! Les Guerres :Le village connaîtra la dure période des guerres avec son lot de misère et de victimes (comme l’atteste le Monument aux Morts). |